Je suis ravie d’écrire ces premières lignes et de vous rencontrer enfin : je vais commencer par une présentation plutôt brève, du moins davantage que celles de mes deux acolytes, c’est promis !
Mademoiselle C pour vous servir ! Je suis là pour partager avec vous mes réflexions, mes bons plans, mes découvertes, mes inspirations sur le vin avec un brin d’humour et beaucoup de bonne humeur. Mon compteur affiche déjà quelques printemps mais ne me demandez pas mon âge, je l’ai oublié et tout ce dont je me souviens c’est d’avoir 30 ans depuis un bon nombre d’années !
Je préciserai que je n’ai qu’un seul défaut : je suis cenosillicaphobe mais je suis persuadée que grand nombre d’entre vous me pardonneront !
Je vais peut-être vous étonner mais mon titre de Mademoiselle fait incontestablement de moi une femme et c’est donc tout naturellement que j’ai eu envie pour ce premier article, d’évoquer la femme dans l’histoire du vin.
Pour le reste, vous apprendrez bien assez tôt à me connaitre, faites-moi confiance 😉
C’est un fait, les femmes n’ont pas toujours eu les bonnes grâces de notre cher Bacchus ! Et pour cause, dans l’Antiquité il leur était tout simplement interdit de boire du vin et les plus téméraires d’entre elles encouraient la peine capitale si elles bravaient cette interdiction.
Je vous garantis que si j’avais vécu à cette époque, j’aurais sans aucun doute migré en Egypte, l’un des rares pays qui incluait les femmes dans la production, le service et la consommation du vin.
Ce n’est qu’à partir du Moyen-Âge qu’une évolution se fait sentir grâce à l’abolition de cette privation mais encore au 18ème siècle, il n’était toujours pas convenable pour une femme de consommer du vin ou même de déboucher une bouteille ne serait-ce que pour l’image que cela pouvait renvoyer à la société.
Que de chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui et même si dans l’esprit de la plupart des personnes, choisir une bouteille, la déboucher ou bien la servir reste un sujet d’homme, les mœurs évoluent. Fini les stéréotypes, les femmes sont de véritables épicuriennes, elles manifestent de plus en plus d’intérêt pour le vin et croyez-moi elles manient tout aussi bien l’art de déboucher une bouteille que la gent masculine.
La profession évolue également : en France, les femmes représentent environ 50% des nouvelles promues en œnologie, 30% des cheffes d’exploitation et 20% des sommelières, des chiffres en nette progression. Alors sommes-nous en pleine mutation ? Ce qui est sûr, c’est que leur légitimité n’est plus à prouver !
Je voudrais revenir sur plusieurs questions que certains d’entre vous peuvent se poser sur les femmes et leur rapport aux vins. Est-ce qu’un type de vin conviendrait davantage aux femmes plutôt qu’un autre ? Les femmes auraient-elles des goûts plus éclectiques que les hommes ? Les femmes préfèreraient-elles le blanc au rouge ?
A ma connaissance, il n’existe aucune étude établie qui permettrait d’apporter des réponses claires : les goûts et les couleurs sont loin d’être une affaire de chromosomes alors s’il vous plait, mettez de côté le cliché qui dit que les femmes préfèrent le rosé, nous sommes beaucoup plus originales que cela !
Vous vous interrogez peut-être aussi sur la manière de communiquer auprès des femmes ?
Que les choses soient claires : NON, NON et NON ! Il ne suffit pas d’un joli packaging aux visuels délicats et élégants, d’une étiquette rose ou représentant une silhouette féminine pour plaire aux femmes, ce serait bien réducteur. Et si vous bousculiez ces normes toutes tracées pour quelque chose de plus en marge ? Ne vous en déplaise, nous ne sommes pas que licornes et paillettes…
Avant de conclure, une pensée pour vous Messieurs : on dit que derrière tout homme se cache une femme, mais derrière chaque femme, nous retrouvons un homme, ce pilier sans qui rien ne serait vraiment possible… J’aurai très bientôt l’occasion de vous mettre en lumière !
Vous l’aurez compris, le monde du vin se féminise aussi bien dans la profession que dans les tendances de consommation et ce serait bien dommage de ne pas en tenir compte.
Gardez à l’esprit qu’il ne suffit pas de segmenter votre clientèle selon le genre pour adapter votre offre, il convient aussi de comprendre les différents besoins et comportements, leurs attentes et ainsi repérer les groupes de consommateurs qui ont le plus d’affinité avec un produit plutôt qu’un autre.
Si vous avez des questions sur ce sujet, je vous laisse entre les mains de Sophie et Aurélie, c’est ici que je vous quitte avant ma prochaine intervention.